• Juliette

     Les garçons de mon quartier

    Ils ont le regard dur
    Dans de grands yeux de faons
    Une arme à la ceinture
    Et des gestes d'enfants

    Ils portent le maillot
    De leur joueur préféré
    Et tatoué sur la peau
    Un Christ ensanglanté

    Nuit et jour en maraude
    Ils vivent de fumée
    Et de diverses fraudes
    Les garçons de mon quartier

    [Refrain:]
    <nobr>Et moi</nobr> je vais prier
    La Madone aux yeux fermés
    Impassible sous les fleurs
    Et sous son voile de douleur
    Ô Saint Vierge des Tueurs
    J'aime à croire que tes pleurs
    Sont pour tes fils abandonnés,
    Les garçons de mon quartier

    Ils portent le prénom
    D'acteurs américains
    S'il suffisait d'un nom
    Pour changer de destin

    Mais Nelson ou Brian
    Prendront à la sauvette,
    Ivres de marie-jeanne,
    Une balle dans la tête

    S'ils disent que "demain"
    Est un mot inventé
    C'est qu'ils n'espèrent rien,
    Les garçons de mon quartier

    [au Refrain]

    Parmi eux, j'en aime un,
    Un ange de beauté
    On dirait un gamin
    S'il n'était dévoyé

    Trafiquant et sicaire
    Et parfois prostitué
    Je ne donne pas cher
    De sa peau adorée

    Alors je serai veuve
    Avant d'être mariée
    C'est là la triste épreuve
    Des filles de mon quartier

    A quoi bon te prier
    Belle madone au cœur fermé
    Impassible sous les fleurs
    Et sous ton voile de douleur !
    Ô Sainte Vierge des Tueurs
    Combien faut-il qu'il en meure
    Pour que tu daignes regarder
    Les garçons de mon quartier ?

    Ô Sainte Vierge des Tueurs
    Verse un peu de douceur
    Sur les cadavres jeunes et beaux
    De los chicos de mi barrio !

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  •  

    Sécurité de l'emploi

    Les Fatals Picards

    Ils sont marrants cette année
    C’est difficile de deviner dès la rentrée
    Lequel se fera arrêter pour les scoots qu’il aura piqués
    Lequel sera incarcéré pour avoir trop dealé

    Moi en bon prof, j’suis préparé
    Un peu de maths et de français, du Kick-boxing du Karaté
    Tant pis pour la géographie ce qu’ils connaissent de l’Italie
    C’est juste vaguement les spaghetti et Rocco Sifredi

    Le programme de cette année
    En français faudrait arriver à lire tout un livre en entier
    Mais même Dan Brown et Marc Lévy y a plus d’cent mots d’vocabulaire
    On sera toujours à lire la préface même après l’hiver

    Et mon voisin en me voyant me dira
    "Bandes de fainéants, alors vous êtes déjà rentrés, vous savez pas c’que c’est d’bosser, avec vos semaines de 20h, vous bossez bien moins qu’un facteur, et dire que je paye pour vos congés, et pis vous êtes même pas bronzés !"
    Vite les copies à corriger, 2, 3 Prozac, 8 cafés,
    Mais j’l’entends quand même dire d’en bas
    "Et j’compte même pas la sécurité d’l’emploi".

    C’lui aux lunettes, c’est mon surdoué
    Il sait écrire son nom sans faute, il sait compter, wow !
    Bah, c’est pas mal pour un 3ème, il faut savoir s’en contenter
    C’est clair qu’un intello pareil, il va se faire racketter

    35 élèves, cette année,
    J’leur ai d’mandé c’qu’ils voulaient faire comme métier
    J’ai 10 Zidane, 15 Amel Bent et 9 Bouba,
    Un original qui veut faire vigile et avocat.
    Il a dû voir chez Courbet
    Que c’était pas mal d’être avocat si jamais t’allais en prison.
    Ils croient tous qu’ils auront leur brevet en regardant l’Île de la Tentation
    Merci pour tout ce que fait pour eux la télévision.

    Et mon voisin, le même qu’hier, me dira :
    "Bande de fonctionnaires, alors vous êtes déjà rentrés, vous savez pas ce que c’est de bosser, avec vos semaines de 20 heures, vous bossez moins qu’un contrôleur, et dire que je paie pour mon gamin, il a redoublé son CE1"
    Vite les bulletins à remplir, 2, 3 Prozac, et 8 kirs,
    Mais j’l’entends quand même dire d’en bas
    "Et j’compte même pas la sécurité d’l’emploi".

    Les directives du ministère
    Nous imposent d’faire des réunions plus régulières
    On en fait même pour planifier les prochaines réunions
    Ou pour décider de c’qu’on peut donner sans risque comme sanctions

    Car fini les notes, de temps en temps
    Faut juste leur envoyer des sms d’encouragement
    L’évaluation c’est pas toi qui la fais, eux y’t’disent si t’es cool.
    J’préfère quand même qu’ils me donnent des notes plutôt que des coups de boule

    Impossible de les faire redoubler
    Les pauvres chéris faut surtout pas les perturber
    Les programmes faut les simplifier y a trop d’leçons ça les assomme
    Ils ont même proposé de donner le bac avec la prochaine Playstation

    Et mon voisin, vous l’connaissez, me dira
    "Bande de surpayés, vous foutez rien de la journée, vous devez pas être fatigués, avec vos s’maines de 20 heures, vous bossez bien moins qu’un chômeur, et pis pas d’chef et pas d’rend’ment, c’est pas pour c’que vous faites vraiment"
    Vite les parents à rencontrer, 2, 3 Prozac, 8 Grand Marnier

    Et vu leur investissement, l’année prochaine ira pas en s’arrangeant
    Faudra p’t’être songer à les adopter
    Venir le matin, le soir les coucher
    Et p’t’être dormir à leur place pour qu’ils restent éveillés en classe

    La prof de gym n’est pas venue, s’est faite agresser dans la rue, mais bon ils l’avaient avertie, ils veulent pas d’sport avant midi, ils peuvent d’jà pas fumer en classe, et ça déjà c’est dégueulasse,
    Entre chaque cours une bière et un joint, c’est quand même pas de gros besoins...

    Cette fois-ci c’est décidé, mes gosses iront dans le privé, j’ai beau r’garder à deux fois, j’la vois pas tant qu’ça, la sécurité d’l’emploi.

     



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  • Isananar la mauvaise graine s'en est allée fleurir d'autres mondes, ce texte est pour elle car elle aurait aimé c'est sur...

    Comme un légo

    Texte de Gérard Manset

    C'est un grand terrain de nulle part
    Avec de belles poignées d'argent
    La lunette d'un microscope
    Et tous ces petits êtres qui courent

    Car chacun vaque à son destin
    Petits ou grands
    Comme durant des siècles egyptiens
    Péniblement

    A porter mille fois son point sur le "i"
    Sous la chaleur et sous le vent
    Dans le soleil ou dans la nuit
    Voyez-vous ces êtres vivants ?

    Quelqu'un a inventé ce jeu
    Terrible, cruel, captivant
    Les maisons, les lacs, les continents
    Comme un légo avec du vent

    La faiblesse des tout-puissants
    Comme un légo avec du sang
    La force décuplée des perdants
    Comme un légo avec des dents
    Comme un légo avec des mains
    Comme un légo

    Voyez-vous tous ces humains
    Danser ensemble à se donner la main
    S'embrasser dans le noir à cheveux blonds
    A ne pas voir demain comme ils seront ?

    Car si la Terre est ronde
    Et qu'ils s'y agrippent
    Au-delà, c'est le vide
    Assis devant le restant d'une portion de frites
    Noir sidéral et quelques plats d'amibes

    Les capitales sont toutes les mêmes devenues
    Aux facettes d'un même miroir
    Vêtues d'acier, vêtues de noir
    Comme un légo mais sans mémoire

    Pourquoi ne me réponds-tu jamais
    Sous ce manguier de plus de dix mille pages
    A te balancer dans cette cage ?

    A voir le monde de si haut
    Comme un damier, comme un légo
    Comme un imputrescible légo
    Comme un insecte mais sur le dos

    C'est un grand terrain de nulle part
    Avec de belles poignées d'argent
    La lunette d'un microscope
    On regarde, on regarde, on regarde dedans

    On voit de toutes petites choses qui luisent
    Ce sont des gens dans des chemises
    Comme durant ces siècles de la longue nuit
    Dans le silence ou dans le bruit

    Bon vent Isa....

    Macha


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  •  
    Gérard Manset
     
    Quand on perd un ami
     
    Quand on perd un ami
    C'est peut-être qu'il dort
    Dans un autre univers
    De gel et de bois mort
    Dans un autre décor
    Simplement affaibli
    Quand on perd un ami
    Son âme se décolle
    Comme un papier jauni
    Papyrus d'école
    C'est que l'on a grandi
    Quand on perd un ami
    De la lumière subsiste
    Comme dans un tamis
    Après que le cambiste
    Ait déserté la salle
    Quand on perd un ami
    Chacun a fait sa part
    Dans le jour indolore
    Et dans l'air inodore
    Repose sur le pourpre

    Entouré des siens
    Et pas même un chien
    Pour lécher sa paume
    Son bras recourbé
    Quand un ami s'en va
    Disparaît de son lit
    Par de nouveaux sherpas
    Pour de nouveaux pays
    Peut-être n'est ce pas
    Ce qu'on nous a dit
    Si là-bas il fait froid
    Comme il le fait ici
    Quand on perd un ami
    Qui le découvrira ?
    Fakir embaumé
    Transpercé de pointes
    Et lorsque le jour pointe
    Pas même un drap
    Pour cacher ses yeux
    Quand un ami s'en va ...

    Pour mon grand père Michel qui aimait beaucoup Gérard Manset

    ...


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  •  

    François Béranger

     
    Combien ça coûte ?

    Puisque la seule valeur qui vaille
    Dans cette fin de millénaire
    C'est la monnaie, la mitraille,
    Le fric, le pèze, le numéraire

    Les avoirs et les pépettes,
    La fortune, la grosse galette,
    Le flouze et les picaillons,
    Le capital, et le pognon...

    Dans ma grande naïveté
    Une question me préoccupe :
    La nouvelle pauvreté.
    Faut nous dire combien ça coûte
    Un kilomètre d'autoroute
    Super phénix réformé
    Un grand stade à footballer

    Combien ça coûte, une famille
    Pour qu'elle survive une année
    Juste en bouffant des lentilles
    Et en payant son loyer ?

    Combien ça coûte, la souffrance ?
    Combien ça pèse, la détresse ?
    Combien ça coûte, l'indigence ?
    Dans notre beau pays de France

    Oui, dites-moi combien ça coûte
    Un char Leclerc, un Exocet
    Un joujou de chez Dassault
    Un TGV supersonique ?

    Un cocktail ministériel
    Les grands travaux présidentiels ?
    Combien ça coûte, le prestige ?
    Combien ça coûte, l'indifférence ?

    La la la la la la lère
    La la la la la tsoin

    Puisque la seule valeur qui vaille
    Dans cette fin de millénaire
    C'est la monnaie, la mitraille?
    Le fric, le pèze, le numéraire....

     


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  • Léo Ferré

     

    La vie d'artiste

     

    Je t'ai rencontrée par hasard,
    Ici, ailleurs ou autre part,
    Il se peut que tu t'en souviennes.
    Sans se connaître on s'est aimé,
    Et même si ce n'est pas vrai,
    Il faut croire à l'histoire ancienne.

    Je t'ai donné ce que j'avais
    De quoi chanter, de quoi rêver.
    Et tu croyais en ma bohème,
    Mais si tu pensais à vingt ans
    Qu'on peut vivre de l'air du temps,
    Ton point de vue n'est plus le même...

    Cette fameuse fin de mois
    Que connaît depuis toi et moi,
    Nous revient sept fois par semaine
    Et nos soirées sans cinéma,
    Et mon succès qui ne vient pas,
    Et notre pitance incertaine.

    Tu vois je n'ai rien oublié
    Dans ce bilan triste à pleurer
    Qui constate notre faillite.
    " Il te reste encore de beaux jours
    Profites-en mon pauvre amour,
    Les belles années passent vite."

    Et maintenant tu vas partir,
    Tous les deux nous allons vieillir
    Chacun pour soi, comme c'est triste.
    Tu peux remporter le phono,
    Moi je conserve le piano,
    Je continue ma vie d'artiste.


    Plus tard sans trop savoir pourquoi
    Un étranger, un maladroit,
    Lisant mon nom sur une affiche
    Te parlera de mes succès,

    Mais un peu triste toi qui sais
    Tu lui diras

     "je m'en fiche...
     je m'en fiche..."


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  • Les petits papiers

    Serge Gainsbourg

    Laissez parler
    Les p'tits papiers
    A l'occasion
    Papier chiffon
    Puissent-ils un soir
    Papier buvard
    Vous consoler
    
    Laisser brûler
    Les p'tits papiers
    Papier de riz
    Ou d'Arménie
    Qu'un soir ils puissent
    Papier maïs
    Vous réchauffer
    
    Un peu d'amour
    Papier velours
    Et d'esthétique
    Papier musique
    C'est du chagrin
    Papier dessin
    Avant longtemps
    
    Laissez glisser
    Papier glacé
    Les sentiments
    Papier collant
    Ça impressionne
    Papier carbone
    Mais c'est du vent
    
    Machin Machine
    Papier machine
    Faut pas s'leurrer
    Papier doré
    Celui qu'y touche
    Papier tue-mouches
    Est moitié fou
    
    C'est pas brillant
    Papier d'argent
    C'est pas donné
    Papier-monnaie
    Ou l'on en meurt
    Papier à fleurs
    Ou l'on s'en fout
    
    Laissez parler
    Les p'tits papiers
    A l'occasion
    Papier chiffon
    Puissent-ils un soir
    Papier buvard
    Vous consoler
    
    Laisser brûler
    Les p'tits papiers
    Papier de riz
    Ou d'Arménie
    Qu'un soir ils puissent
    Papier maïs
    Vous réchauffer
    

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  •  

    "Les étoiles filantes"

    (Les cowboys fringants)

     

    Si je m'arrête un instant
    Pour te parler de ma vie
    Juste comme ça tranquillement
    Dans un bar rue St-Denis

    J'te raconterai les souvenirs
    Bien gravés dans ma mémoire
    De cette époque ou vieillir
    Était encore bien illusoire

    Quand j'agaçais les p'tites filles
    Pas loin des balançoires
    Et que mon sac de billes
    Devenait un vrai trésor

    Et ces hivers enneigés
    À construire des igloos
    Et rentrer les pieds g'lés
    Juste à temps pour Passe-Partout

    Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester
    De la p'tite école et d'la cour de récré?
    Quand les avions en papier ne partent plus au vent
    On se dit que l'bon temps passe finalement...
    ...comme une étoile filante

    Si je m'arrête un instant
    Pour te parler de la vie
    Je constate que bien souvent
    On choisit pas mais on subit
    Et que les rêves des ti-culs
    s'évanouissent ou se refoulent
    Dans cette réalité cure
    Qui nous embarque dans le moule

    Le trentaine, la bedaine
    Les morveux, l'hypothèque
    Les bonheurs et les peines
    Les bons coups et les échecs

    Travailler, faire d'son mieux
    En arracher, s'en sortir
    Et espérer être heureux
    Un peu avant de mourir

    Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester
    De notre p'tit passage dans se monde efrené
    Apres avoir existé pour gagner du temps
    on dira que l'on est finalement
    ...Des etoiles filantes

    Si je m'arrête un instant
    Pour te parler de la vie
    Juste comme ça tranquillement
    Pas loin du Carré St-Louis

    C'est qu'avec toi je suis bien
    Et que j'ai pu' l'goût de m'en faire
    Parce que tsé voir trop loin
    C'pas mieux que r'garder en arrière

    Malgré les vieilles amertumes
    Et les amours qui passent
    Les chums qu'on perd dans' brume
    Et les idéaux qui se cassent

    La vie s'accroche et renaît
    Comme les printemps reviennent
    Dans une bouffée d'air frais
    Qui apaise les coeurs en peine

    Ça fait qu'si un soir t'as envie de rester
    Avec moi, la nuit est douce on peur marcher
    Et même si on sait ben que tout dure rien qu'un temps
    J'aimerais ça que tu sois pour un moment...
    ...mon étoile filante

    Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester...
    Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester...
    ...que des étoiles filantes

     

    PS : Je ne suis pas certaine des paroles car ils sont canadiens et j'ai eu les paroles sur internet...



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  • OU VONT LES REVES ?
     
    où vont les rêves
    quand on les oublie
    où sont nos amours perdus
    ils se balladent au coeur de la nuit
    derrière la lune suspendue
    dans l'espoir que l'on se souvienne
    qu'entre deux étoiles ils dansent
    Ils attendent qu'une mémoire ancienne
    leur accorde une dernière chance
    où vont les rêves
    où vont les rêves
    où vont les rêves
    où vont les rêves
    tous ces désirs inassouvis
    qui s'amoncellent
    on voulait s'endormir
    à l'ombre d'une imortelle
    se glisser sous un arc en ciel
    comme un oiseau sous un arc en ciel
    où vont les rêves
    où vont les rêves
    où vont les rêves
    où vont les rêves
    quand on les oublie
    où sont nos premières blessures
    on les retrouve quelques fois la nuit
    dans nos coeurs  leurs signatures 
    et certains feux feu lorsqu'ils nous reviennent
    ne sont qu'une douleur qui nous lance
    ils nous rappellent cette mémoire ancienne
    qu'il nous reste une dernière chance
    tous ces désirs inassouvis
    qui s'amoncellent
    on voulait s'endormir 
    à l'ombre d'une immortelle
    se glisser sous un arc en ciel
    comme un oiseau sous un arc en ciel
    où vont les rêves
    où vont les rêves
    Michel Jonasz

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  • L'ÉTOILE ROUGE

    Paroles: Frank Giroud

    Musique: Juliette Noureddine


    Au bar de l'Étoile rouge,
    Il y a bien longtemps,
    Je servais des canons de rouge
    Aux potes à Maman.
    Ça s'enivrait à la gloire
    Du kir et des communards,
    Rêvant du Grand Soir.
    Je me souviens de Vassiliev
    Parti en Dix-Sept à Kiev
    Donner vie au rêve.
    Pauvre moujik qui, autrefois,
    Ne possédait pas même tes mains.
    Il ne te resta qu'un bras.
    Au moins, c'était le tien.

    Gais rossignols,
    Cerises et carmagnoles,
    Quels choeurs, quels luths
    Rechanteront ces luttes,
    Pour ressusciter les Rouges
    Du bar de l'Étoile rouge?

    C'est en Trente-Six que Pablo
    S'en alla bâtir
    L'avenir et des châteaux
    Sur le Guadalquivir.
    Il tomba sous la mitraille
    En braillant à plein poitrail:
    "Ay Carmela ay!"
    Puis Anna chez Benito
    A fait changer le tempo.
    0 bella ciao ciao ciao.
    L'hymne eut raison de l'idole.
    Bottes en l'air et nez au sol
    Mais toutes ces cabrioles
    Rendirent Anna folle

    Et mon index
    Trempé dans le Jerez,
    Sur le mur blanc,
    Traça: "No Pasaran"
    En hommage à tous les Rouges
    Du bar de l'Étoile rouge.

    Au bar de l'Étoile rouge,
    Reste plus que moi,
    Une vieille que les canons de rouge
    Ne mettent plus en joie.
    Il y a toujours sur le mur
    Écrit le cri des purs et durs
    Mais chacun s'en moque.
    "No Pasaran, c'est du passé."
    Me disent des clients pressés.
    'Faut changer d'époque
    Mais même si ce goût de goulag,
    Dans mon verre en cristal de Prague,
    M'a tiré des pleurs,
    L'avenir est-il si radieux
    Que l'on oublie celles et ceux
    Qui l'ont rêvé meilleur?

    Anna, Pablo,
    Vassiliev, de là-haut,
    De tout là-haut,
    Prévenez vos petits frères
    Que le Bar,
    Même tard,
    Restera ouvert.


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  • La Butte rouge

    Sur c'te butte là, y avait pas d'gigolette,
    Pas de marlous, ni de beaux muscadins.
    Ah, c'était loin du Moulin d'la galette,
    Et de Panam', qu'est le roi des pat'lins.

    C'qu'elle en a bu, du beau sang, cette terre,
    Sang d'ouvrier et sang de paysan,
    Car les bandits, qui sont cause des guerres,
    N'en meurent jamais, on n'tue qu'les innocents.

    La Butte Rouge, c'est son nom , l'baptème s'fit un matin
    Où tous ceux qui grimpaient, roulaient dans le ravin
    Aujourd'hui y a des vignes, il y pousse du raisin
    Qui boira d'ce vin là, boira l'sang des copains

    Sur c'te butte là, on n'y f'sait pas la noce,
    Comme à Montmartre, où l'champagne coule à flôts.
    Mais les pauv' gars qu'avaient laissé des gosses,
    Y f'saient entendre de terribles sanglots.

    C'qu'elle en a bu, des larmes, cette terre,
    Larmes d'ouvriers, larmes de paysans,
    Car les bandits, qui sont cause des guerres,
    Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans.

    La Butte Rouge, c'est son nom , l'baptème s'fit un matin
    Où tous ceux qui grimpaient, roulaient dans le ravin
    Aujourd'hui y a des vignes, il y pousse du raisin
    Qui boit de ce vin là, boit les larmes des copains

    Sur c'te butte là, on y r'fait des vendanges,
    On y entend des cris et des chansons.
    Filles et gars, doucement, y échangent,
    Des mots d'amour, qui donnent le frisson.

    Peuvent-ils songer dans leurs folles étreintes,
    Qu'à cet endroit où s'échangent leurs baisers,
    J'ai entendu, la nuit, monter des plaintes,
    Et j'y ai vu des gars au crâne brisé.

    La Butte Rouge, c'est son nom , l'baptème s'fit un matin
    Où tous ceux qui grimpaient, roulaient dans le ravin
    Aujourd'hui y a des vignes, il y pousse du raisin
    Mais moi j'y vois des croix, portant l'nom des copains...

    Paroles: Monthéus. Musique: Georges Krier  

    1923 



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  • Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
    Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
    Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
    Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

    Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
    Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
    Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
    Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...

    C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
    La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
    Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rèves.
    Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

    Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
    Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
    Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
    Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...

    Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
    Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
    Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...

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  • L'estaca

    Paroles : Lluis LLACH

     Musique : Lluis LLACH

    L'avi Siset em parlava
    De bon matí al portal,
    Mentre el sol esperàvem
    I els carros vèiem passar.
    Siset, que no veus l'estaca
    On estem tots lligats ?
    Si no podem desfer-nos-en
    Mai no podrem caminar !

    (refrain)
    Si estirem tots, ella caurà
    I molt de temps no pot durar :
    Segur que tomba, tomba, tomba !
    Ben corcada deu ser ja.
    Si tu l'estires fort per aquí
    I jo l'estiro fort per allà,
    Segur que tomba, tomba, tomba
    I ens podrem alliberar.

    Però, Siset, fa molt temps ja :
    Les mans se'm van escorxant,
    I quan la força se me'n va
    Ella és més ampla i més gran.
    Ben cert sé que està podrida
    Però és que, Siset, pesa tant
    Que a cops la força m'oblida.
    Torna'm a dir el teu cant É

    L'avi Siset ja no diu res,
    Mal vent q

    L'avi Siset em parlava
    De bon matí al portal,
    Mentre el sol esperàvem
    I els carros vèiem passar.
    Siset, que no veus l'estaca
    On estem tots lligats ?
    Si no podem desfer-nos-en
    Mai no podrem caminar !

    (refrain)
    Si estirem tots, ella caurà
    I molt de temps no pot durar :
    Segur que tomba, tomba, tomba !
    Ben corcada deu ser ja.
    Si tu l'estires fort per aquí
    I jo l'estiro fort per allà,
    Segur que tomba, tomba, tomba
    I ens podrem alliberar.

    Però, Siset, fa molt temps ja :
    Les mans se'm van escorxant,
    I quan la força se me'n va
    Ella és més ampla i més gran.
    Ben cert sé que està podrida
    Però és que, Siset, pesa tant
    Que a cops la força m'oblida.
    Torna'm a dir el teu cant É

    L'avi Siset ja no diu res,
    Mal vent que se l'emportà,
    Ell qui sap cap a quin indret
    I jo a sota el portal.
    I mentre passen els nous vailets
    Estiro el coll per cantar
    El darrer cant d'en Siset,
    El darrer que em va ensenyar

     

    ue se l'emportà,
    Ell qui sap cap a quin indret
    I jo a sota el portal.
    I mentre passen els nous vailets
    Estiro el coll per cantar
    El darrer cant d'en Siset,
    El darrer que em va ensenyar

     

    LE PIEU

    (Traduction française)

     

    Grand-père Siset me parlait ainsi
    De bon matin sous le porche
    Tandis qu'attendant le soleil
    Nous regardions passer les charrettes
     
    Siset, ne vois tu pas le pieu
    Où nous sommes tous attachés?
    Si nous ne pouvons nous en défaire
    Jamais nous ne pourrons avancer!
     
    Si nous tirons tous, il tombera
    Cela ne peut durer longtemps
    C'est sur qu'il tombera, tombera, tombera
    Bien vermoulu, il doit être déjà
     
    Si tu le tires fort par ici
    Et que je le tire fort par là
    C'est sur il tombera, tombera, tombera
    Et nous pourrons nous libérer
     
    Mais Siset ça fait longtemps déjà
    Mes mains à vifs sont écorchées!
    Et alors que mes forces me quittent
    Il est plus large et plus haut.
     
    Bien sur, je sais qu'il est pourri
    Mais aussi Siset, il est si lourd
    Que parfois les forces me manquent
    Rechante moi ta chanson.
     
    Si nous tirons tous, il tombera
    Cela ne peut durer longtemps
    C'est sur qu'il tombera, tombera, tombera
    Bien vermoulu, il doit être déjà.
     
    Si tu le tires fort par ici
    Et que je le tire fort par là
    C'est sur il tombera, tombera, tombera
    Et nous pourrons nous libérer.
     
    Grand-père Siset ne dis plus rien
    Un mauvais vent l'a emporté
    Lui seul sait vers quel lieu
    Et moi je reste sous le porche.
     
    Et quand passent d'autres gens
    Je lève la tête pour chanter
    Le dernier chant de Siset
    Le dernier qu'il m'a appris
     
    Si nous tirons tous, il tombera
    Cela ne peut durer longtemps
    C'est sur qu'il tombera, tombera, tombera
    Bien vermoulu, il doit être déjà
     
    Si tu le tires fort par ici
    Et que je le tire fort par là
    C'est sur il tombera, tombera, tombera
    Et nous pourrons nous libérer

     


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  • Mon Père Etait Tellement De Gauche

    (Les fatals Picards)


    On ne choisit pas son enfance, on m’a pas laissé être droitier
    Mon père m’emmenait jamais au square mais au réunion de comité
    Mon père était tellement de gauche qu'on habitait rue Jean Jaurès
    En face du square Maurice Thorez avant d’aller vivre à Montrouge

    On a été en U.R.S.S. l’hiver, les pays de l’est c’est mieux l’hiver
    On voit bien mieux les bâtiments, les nuances de gris ça flashe
     sur le blanc
    Devant la statue de Lenine, pour nous c’était le grand frisson
    Moins 24 c’était pas terrible et les chapkas étaient en option
    Mon père était tellement de gauche que quand a tombé le mur de Berlin
    Il est parti chez casto pour acheter des parpaings.

    On mangeait des Lenin’s burger, fallait vraiment faire attention
    Il y avait du choux une pomme de terre, la viande elle était en option
    On achetait du coca Kolkose, approuvé par le comité
    Ça devait soigner la silicose, on s’en servait pour désherber
    On regardait pas la contrebande, on regardait pas la corruption
    La Sibérie c’était disneyland, le discernement en option.

    Mon père était tellement de gauche qu’à son mariage dans l’eglise
    On chantait l’internationale, les femmes portaient des faux cils
    Mon père était tellement de gauche, on a eu tout pleins d’accidents
    Il refusait la priorité à droite systématiquement.

    Les copains se foutaient de moi tout le temps, car à l’école au premier rang
    J’avais mes lunettes de Brejnev et le dentier d’un Tupolev
    Mon père était tellement de gauche, qu’en 81 il croyait que ça changerait
    Je crois même qu’il en rêvait en 2002 en allant voter
    Et même si tout ce que je raconte n’est pas tout à fait vrai ...
    Le socialisme comme paradis nous on y croyait
    Mon père était tellement de gauche, que lorsqu’il est parti
    La gauche est partie avec lui.

    Essayez d'y croire encore un peu quand même...car "les lunettes de Brejnev et le dentier d'un Tupolev" c'est toujours mieux que la panoplie obligatoire du nabot facho et frustré !

     No pasaran !


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  • Le Nougat-Brigitte Fontaine
     
     
    Je me réveille avec entrain,
    Je branche la cafetière électrique,
    Je me rue dans la salle de bain
    Et je deviens paralytique.
    Sous la douche y a un éléphant
    qui me regarde tendrement,
    je balbutie en rougissant
    d’un air gaga probablement :
    « mais comment donc êtes vous entré
    Puisque la porte était fermée? »
    il me sourit et il me dit :
    « t’occupes pas, donne moi du nougat !
    t’occupes pas, donne moi du nougat ! »

    Je bondis sur le téléphone,
    je fais le 17 et je donne :
    « j’habite au 1 d’la rue Bidouche
    y’a un éléphant dans ma douche »
    Le flic me dit : « vas-y toi-même
    ça résoudra tous tes problèmes »
    déboussolée je re-déboule
    là où j’ai laissé ce maboule.
    La douche est vide il est parti ;
    le voilà couché dans mon lit,
    il me regarde et il me dit :
    « écoute, toi, donne-moi du nougat,
    écoute, toi, donne-moi du nougat ! »

    Je dis « je vais vous en chercher,
    C’est dans la cuisine à côté »
    J’y vais et puis je change de cap,
    J’enfile un manteau et une cape
    Pour recouvrir ma nudité,
    Et je m’enfuis dans l’escalier,
    Je traverse la ville à pieds
    En cavalant comme une damnée.
    J’arrive enfin chez un copain
    Qui va m’accueillir dans son sein.
    Il ouvre la porte et il me dit :
    « Assieds-toi, donne-moi du nougat,
    Assieds-toi, donne-moi du nougat ! »

    J’ai galopé chez Marina ,
    Qui est plus qu’une sœur pour moi,
    Elle m’a tout d’suite donné à boire,
    Je lui ai raconté l’histoire
    Elle a dit "alors, t’as fait quoi?"
    "ben j’lui ai donné le nougat."
    La d’ssus je vais m’faire un pétard
    Et partir pour Montélimar
    Elle me fait « Je viens avec toi !
    Moi aussi je veux du nougat !

    Moi aussi je veux du nougat,
    Moi aussi je veux du nougat !

    Moi aussi je veux du nougat,
    Moi aussi je veux du nougat ! »
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  • "Rue du temps"-les ogres de Barback-

    C’est une rue pas très grande
    Avec trois fleurs et deux oiseaux
    On y vend d’la pâte aux amendes
    Des cacahuètes et du bordeaux
    Y'a un mec sur un banc
    Qui s'est fait larguer par la Lise
    ça nous étonne pas vraiment
    Elle change de mec comme de chemise
    Et passe et re-passe le temps
    Mes souvenirs et ma joie
    Dans cette rue où d'j’à tout enfant,
    J’apprenais l’harmonica

    Et quand le soleil se cache
    Tout au fond derrière l’toit des maisons
    Y'a des parents qui accomplissent leurs tâches
    Des enfants qui s’tirent à l’horizon
    Y'a les chiens qui s’mettent à aboyer
    Les vieux qui s’mettent à picoler
    Et moi qui rentre dans mes cauchemars
    Qui m’vois plus tard en costard
    Et passe et re-passe le temps
    Mes souvenirs et ma joie
    Dans cette rue où d'jà tout marmot
    J’apprenais plein de gros mots

    Et quant on prenait nos bicyclettes
    Qu’on faisait nos parties d’sonette
    On emmenait la Lise dans l’square
    On lui f'sait montrer nos jaguar
    Elles étaient pas plus grandes que ça
    Faut dire qu'c'était des majorettes
    Tu fais pas de différence à c't'age là
    Une majorette c’est une empirette
    Et passe et re-passe la temps
    Mes souvenirs et ma joie
    Dans cette rue où d'jà tout petiot
    J'soufflais comme un malade dans mon saxo

    Il n’est pas question ici
    De parler d’appartenance
    Car c’est bien du béton pourri
    Comme dans toutes les résidences
    Mais j’y ai bien trop de souvenirs
    Cette rue a fait mon avenir
    Et c’est du meilleur jusqu'au pire
    Que j'veux tous les voir mourir
    Et passe et re-passe le temps
    Mes souvenirs et ma joie
    Dans cette rue d'jà tout petiot
    j'pianotais les claviolos

    Paraît qu’un jour ils veulent la détruire
    Mais faudra d’abord qu’ils passent sur le corps
    De 250 loubards en cuir
    Qui sont tous prêt à y laisser leur mort
    Et moi je serais là jusqu’au dernier
    Avec dans la main un pavé
    Dans cette rue qui m'a fait comme je suis
    Un sale con mais pas un pourri
    Si un jour le soleil s’éteint
    Si un jour le monde s’écroule
    Si un jour la terre n’est plus rien
    Qu’une bande de pauvres hommes saouls
    Il restera encore cette rue
    Grande fière et debout
    Où tu seras toujours le bienvenu
    Et où je veux y creuser mon trou
    Et passe et re-passe le temps
    Mes souvenirs et ma joie
    Dans cette rue jusqu'à la fin des temps
    J’ferai encore de l’harmonica

    Elle passe et re-passe le temps
    Mes souvenirs et ma joie
    Dans cette rue qui m'a fait combattant
    Combattant, mais contre la loi

    Et passe et re-passe le temps

    Et passe et re-passe le temps


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  • J'aurais bien voulu

    Babylon Circus


    J'aurais bien voulu pour passer le temps
    Te serrer dans mes bras amicalement
    Mais le temps qui passe n'est pas à tes yeux
    Un argument apparement suffisant

    Alors je reste à ma place et tu restes à ta place
    Mais quittes moi cet air suffisant
    Alors tu restes à ta place et je reste à ma place
    En attendant, vivement le printemps,

    J'aurais bien voulu t'enlever en voyage
    Une croisière de rêve au pays des mirages
    J'ai cherché un paquebot, et c'était la galère
    Les rames étaient trop courtes pour atteindre le niveau d'la mer

    Alors je reste à ma place et tu restes à ta place
    Je ne voudrais pas avoir l'air suppliant
    Mais si je resteàa ma place et tu restes à ta place
    A l'automne on attendra le printemps

    J'aurais bien voulu réagir virilement
    Me jeter sur toi et t'arracher tous tes vêtements
    J'ai su rester digne ou alors un peu niais
    J'en bouffe encore ma casquette et j'ai du mal a digérer
    Que je suis assis ,face, et pas à tes cotés
    Qu'à tes cotés y'a plus de place et qu'je ne peux pas rester
    Même si c'est juste en face c'est juste pas assez
    C'est pas juste tout court et j'me sens comme condamné

    J'aurais bien voulu avoir une pêche d'enfer
    Te sourire sincèrement
    Te dire "Ouais, ça va super"
    Mais j'ai du mal à mentir, surtout quand c'est pas vrai
    J'ai l'ego dans les chaussettes et les godasses sur le point de craquer

    R:
    J'aurais bien voulu être un de ces gars
    Qui ne craint ni la pluie, ni la nuit, ni le froid
    Au menton carré, qui ne pleure jamais
    Qui s'en va, qui s'en va sans regrets (bis)

    J'aurais tant voulu qu'on en reste là
    Tourner les talons, merci, ciao, basta
    Mais j'ai le coeur en mousse et la tête en bois
    Même si j'ai la frousse, ça ne m'empêchera pas
    De traverser la brousse, de braver l'effroi, de tendre le pouce pour partir avec toi
    Même la mort aux trousses, ne m'arretera pas
    Jusqu'à c'que tu m'ouvres la porte de tes bras...


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  • L'insoumise

    Paroles : Daphné

    Je ne veux pas vivre dans une pomponnière
    Les murs y sont arides, je manque d’air
    Tes doigts, quand j’y pense, me font prisonnière
    Tu me fais la danse de la muselière.

    Non, je ne veux pas vivre dans un couffin vert
    Où tes coussins avides veulent me faire taire,
    Hypnotiques rapaces ravageant ma place,
    Trouvant ce tintouin tout à fait ordinaire.

    Où est-il écrit que l’on ne ferait pas,
    Ce dont on a envie, ici-bas ?
    Aujourd’hui c’est l’hiver, la saison des pourquoi
    Mais demain sera l’enfer si tu ne te lèves pas…

    …De ton lit de fatigue où tu baisses les bras,
    Des terres invisibles où dorment des lions,
    Mutante silencieuse, ne vois-tu pas les saisons
    Qui bougent autour de toi et sont ta maison ?

    Tu délires dans tes rêves d’élire une vie
    En guise de peau de zèbre et tu souris
    Trotteuse prise au piège de lourds sortilèges
    Allège ton parapluie, alerte tes envies puisque

    Tu ne te vois pas vivre dans un royaume en verre
    Enfermée sous les vitres de tortionnaires,
    Il y a que tout est possible de n’être plus la cible,
    Lassée d’être soumise à la terre entière.

    Je ne veux pas vivre à bord d’une montgolfière
    Saluant le vide au royaume des airs
    Je veux vivre sur terre, je ne veux l’éviter,
    Là où le rire prolifère, insoumise aux regrets.


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  • "SI"
    Chanson de Saule Album: Vous êtes ici
    2006

    S’il ne me restait qu’un seul jour
    Juste avant de partir
    Je ferais l’idiot simplement pour
    Ecouter les gens rire

    Et je resterais là sans rien dire
    Pour mon dernier jour à vivre

    S’il ne me restait qu’un seul jour
    Je ne te le dirais pas
    Je regarderais ton visage pour
    L’emporter près de moi

    Et je resterais là sans rien dire
    A te regarder sourire

    Y a tant de petits trucs à faire
    Avant de me retrouver sous terre

    Profiter des jours de beaux temps
    Voir la petite tête de mes enfants
    Voir la petite tête de mes enfants

    S’il ne me restait qu’un seul jour
    Alors je serai content
    Et je m’en irai tout doucement
    Pour pas faire peur aux gens

    Et je resterai là sans rien dire
    Vous me regarderez partir

    Et je resterai là sans rien dire
    Vous me regarderez partir ...

     

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  • Zaza
    Chanson de Thomas Fersen
     
    dis zaza c'est quoi ton probleme ?
    arrete d'ingérer tout ce qui traîne
    croquer ma revue sur les gaines
    ca va pas t'rafraîchir l'haleine
    arrete de me briser les noix sinon je te donne aux chinois
    Zaza tu pleures t'as un gros coeur
    Zaza j'plaisante t'es fatigante
    Zaza t'es belle mais t'as grossi
    t'as pris des fesses t'es très sexy...

    ce qui t'faudrait c'est un ami
    depuis que Nina elle est partie
    y a pas d'visites, ces temps-ci
    les gens ont peur de mon fusil
    Zaza tu fugues mais j't'aime quand même
    tu mènes ta vie de bohême
    tu disparais trois jours et moi,
    et moi je me ronge les foies
    paraît qu'tu f'r'ais des kilomètres
    pour venir retrouver ton maître
    Zaza t'es fine, j'lève ma chopine
    à ta santé ma vieille copine
    Zaza ma chienne, t'es parfumée
    mais j't'aime quand même, j'suis enrhumé

    joli poil, joli taille
    le diable a fait du beau travail
    sur ce grand roux, qui t'accompagne
    qui te fait battre la campagne
    Zaza serais-tu amoureuse (x2)
    pour aller sauter la cloture
    et mordre les pneus des voitures
    Zaza tu pues, mais j't'aime quand même (x2)
    zaza ma chienne, j'suis rassuré
    je sais que je possède un nez...
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